BAL ENFANTIN

12 mars 2011

Bal enfantin au Kursaal : carnavaleux, pas d'inquiétude, la relève est assurée !

Six mille personnes, dont 3500 enfants, ont passé l'après-midi à danser et chanter. Les plus petits connaissent déjà bien leurs classiques. PHOTO PIERRE VOLOT

| ON EN PARLE |

Hier après-midi, 3 500 enfants se sont pressés au Kursaal pour le bal qui leur était réservé. Papa et maman n'étaient jamais loin derrière. Rigodon, chahut, « Cantate à Jean-Bart »... Les rejetons ont déjà tout de futurs grands carnavaleux.

« Le bal enfantin, c'est une école du carnaval. Les enfants peuvent faire comme les grands, le mimétisme est d'ailleurs surprenant », explique Jean-Pierre Demortier, président des Chevaliers du XXe siècle. Ce projet, parti d'une boutade, né en 1984, n'a cessé de grandir : plus de 6 000 personnes ont chanté et dansé au Kursaal. Le concept a d'ailleurs été repris dans plusieurs villes du Dunkerquois.

De génération en génération

« Je suis venu pour la première fois au bal enfantin avec mes parents », nous confie Benjamin. Il souhaite « apprendre et transmettre la culture carnavalesque » à sa fille Zoéline, 4 ans. La petite, déguisée en abeille, connaît déjà beaucoup de choses sur le carnaval malgré son jeune âge et semble apprécier son après-midi au Kursaal : « J'aime bien me déguiser et danser. » Et quand on demande à Zoéline si elle ne trouve pas bizarre de voir son papa en collants et minijupe panthère, elle répond du tac au tac : « Bah non, c'est normal, c'est carnaval ! » Céleste, 6 ans et demi, est venue avec sa grand-mère, Nanou. La petite fille déguisée en coccinelle connaît déjà plusieurs chansons de par sa marraine, carnavaleuse : « La chanson de Cô Pinard, la chanson du fromage et le wiche. » Mais hier après-midi, Céleste avait une mission précise, confiée par sa maman : « Surveiller Nanou parce qu'elle va faire la folle. » La jeune grand-mère admet être une carnavaleuse, une passion qu'elle souhaite transmettre à sa petite-fille.

Nous croisons ensuite Mathilde et Marine, deux princesses qui aiment le bal : « On se déguise, on se maquille. » Juste à côté, Antoine et Thibault, les cow-boys, préfèrent les chahuts : « C'est trop rigolo de se pousser ! » Isabelle, la maman d'Antoine, explique : « Le CD de chansons du carnaval tourne en boucle dans la voiture... Et on a déjà fait plusieurs bandes avec eux. » Par contre, c'est leur premier bal dans l'enceinte du Kursaal. « C'est important de leur apprendre les règles du carnaval, les grands moments. Ils connaissent déjà la bande. Mais quand nous, les parents, on dit qu'on va au bal au Kursaal, ils ne peuvent pas comprendre. Là, ils peuvent visualiser, comprendre et apprécier. »